Après 10 jours de travail la pièce principale, cuisine salon est doublée :
Côté Nord :
Côté Est :
Côté Sud :
Côté Ouest :
Et maintenant en vidéo :
Lambris coté salon, sam:
En dernière période de travail, nous avions commencé la fermeture de la sous-face du plancher.
Nous avons donc repris là où nous nous étions arrêtés.
En fin de première journée, il ne restait plus que les deux extrémités :
– Est, une bande d’environ 0,50 m sur 4,50 m,
– Ouest, une bande d’environ 1,15 m sur 4,50 m.
Vues de dessous et de dessus.
La fin se fait sentir.
Et voilà pour ça, mais c’est pas fini.
Car maintenant il faut huiler.
1/ remplir le pistolet,
2/ mettre en marche le compresseur,
3/ pulvériser l’huile sur la sous-face.
La fin de journée étant arrivée, je me sens particulièrement poisseux et une bonne douche ne pourra faire que du bien après cette après-midi brumeuse.
Mais un traitement de peau à l’huile de tournesol bio ne peut faire que du bien.
Le lendemain vendredi, pendant que je finissais le mur d’inertie,
travail de jointoiement.
Philippe a commencé à mettre en place le pare-pluie en sous-face de plancher dans le volume situé sous la cuisine et le salon.
Cette semaine de trois jours nous a permis de faire 54 heures à deux.
Après avoir fini le bardage sur les façades, mardi 24 juin nous reprenons le chemin du vide sanitaire.
Après 1 heure 30 minutes, la deuxième moitié du volume situé sous la cuisine et salon est recouverte du pare-pluie.
Mercredi nous avons fixé le pare-pluie dans le volume situé sous les chambres, salle d’eau et WC.
Après cette protection en place, nous l’avons fixé en périphérie et transversalement avec des tasseaux larges pour assurer son parfait maintien.
20 heures de travail à deux ont permis de finir la protection de cette sous-face.
La structure étant pratiquement assemblée, un petit rappel en images:
Début 2013 la carte communale est approuvée par la préfecture,
l’engagement sur le terrain pris, la conception et la finalisation du projet peuvent se réaliser,
Juillet 2013 visite sur les lieux de la coupe en forêt de Belesta,
Août 2013 terrassement, fondations et réalisation des murs de sous-bassement,
Septembre 2013 VRD et finalisation des murs de sous-bassement,
Mi-septembre 2013 livraison des grumes pour l’ossature,
Fin septembre début du sciage,
Novembre, réalisation de la structure sous forme de caissons,
Janvier 2014 livraison du Douglas après 2 mois d’attente en raison des pluies,
Samedi 01 mars 2014, chargement pour un premier transport,
Mardi 04 mars 2014, déchargement sur les lieux du chantier,
Mercredi 05 à vendredi 07 mars 2014 montage de la structure du plancher,
Lundi 10 à vendredi 14 montage de la structure verticale « murs »,
Lundi 17 à mercredi 19 mars 2014 montage de la structure de toiture.
Et voilà où nous en sommes fin mars 2014 :
La structure de plancher en place, calée et alignée, celle-ci peut recevoir la lisse basse.
La lisse basse permet :
– de ceinturer la périphérie de l’habitation afin de figer la structure du plancher,
– de recevoir les murs porteurs et les murs de refend.
Elle transmet en les répartissant, les descentes de charges provenant des murs.
Elle doit être parfaitement alignée et stable.
Les lisses basses Est, Ouest et du mur de refend venant recouvrir les panes de plancher et formant un volume fermé inaccessible, il nous a fallu le garnir de paille de lavande.
Pour l’assemblage des caissons de murs nous sommes partis de l’angle nord-ouest.
Les caissons A et G’ forment l’angle.
Les cordeaux sont mis en place pour l’alignement du mur nord et du mur ouest.
Le fil à plomb quant à lui, permet la mise à la verticale.
Chaque caisson est aligné et mis à la verticale au fur et à mesure de l’avancement des travaux puis, calé à l’aide d’une béquille.
Les caissons sont assemblés à la lisse basse et entre eux au moyen de deux tiges filetées par côtés de manière à rapprocher les pièces en contact.
Assemblage des caissons entre eux dans les angles.
Cet assemblage sera complété par un clouage en quinconce dans chaque alvéole.
Les caissons bas en place, nous mettons en place la lisse haute sur toute la périphérie.
Dans un premier temps, celle-ci est clouée, puis une fois les caissons supérieurs en place, l’ensemble caissons bas, lisse, caissons hauts, est assemblé au moyen de deux tiges filetées.
Nous plaçons les deux angles pour permettre la mise en place du cordeau.
Puis alignons au fur et à mesure les sept autres ainsi que le caisson de refend.
Pour finir, nous alignons la lisse unissant les caissons supérieurs.
Et voila la semaine est finie, l’assemblage de la structure verticale également.
90 heures à 2 ont eu raison de la structure verticale.
total de pièces de bois : 470.
Lundi nous nous attaquerons à la structure de la couverture.
Sachant que :
– les déperditions de chaleur représentent :
– le coût de l’énergie n’a aucune chance de se stabiliser dans l’avenir :
– l’énergie consommée impacte directement sur la santé de la planète et donc sur notre santé :
– chacun d’entre nous, à son niveau, a des moyens d’agir :
L’isolation, devient incontournable pour réduire notre consommation en énergie.
Cependant, la société actuelle ou tout au moins le clan des « dirigeants », non pas ceux qui dorment sur les bancs de l’assemblée, qu’il faut pardonner sur le plan technique car ne connaissant rien :
mais bien ceux assoiffés d’or qui ne se soucient nullement de l’avenir de nos enfants et qui conseillent dans leurs bons sens nos dirigeants « naïfs ? » pour faire passer des lois….
Bien évidemment, sur le fait d’empêcher la chaleur produite dans une maison de s’échapper, personne ne pourrait argumenter le contraire, telle cette évidence aux nombreux avantages est incontestable :
– diminution de la consommation d’énergie :
– maintien d’une température constante :
– impact positif sur la planète :
– respect de notre santé et de nos conditions de vie :
Toutefois, c’est que le problème pour lequel le législateur nous demande des efforts considérables pour le minimiser, est transféré sur l’industrie :
– pétrochimique, en créant des isolants à base de matières plastiques,
– ou particulièrement gourmande en énergie grise,
et pour quel résultat ?
Un habitat tellement étanche qu’il devient indispensable de mettre des équipements de traitement de l’air particulièrement sophistiqués ; la VMC :
– source de nuisances sonores telles souffles, vibrations, propagation des bruits par les gaines,
– coûteux à l’achat et à la maintenance,
– consommatrices d’énergie,
– à long terme plus entretenues,
– générant des nids à micro-organismes,
– par dépressurisation facilite la prolifération possible de toxiques tels le radon,
– inefficace dans les cas de coupure de courant, de plus en plus fréquentes lors des intempéris,
– générant une dépendance à la technologie et donc aux lobbyings (tiens encore eux, décidément…..).
Alors, la RT 2012 répond-t-elle justement et écologiquement à ce que doit être l’habitat qui doit garder à l’esprit d’offrir à ses occupants une ambiance de confort ? :
– fraicheur l’été,
– chaleur l’hiver,
– exempte de polluant,
– économique,
Mais pourquoi ne pas rester simple ?
Une fois encore faisons appel à nos anciens, qui n’ont jamais attendu l’industrialisation, les DTU, pour construire sainement. Par ailleurs, le dicton « Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple » prend tout son sens.
Alors que le législateur n’a de cesse de vouloir nous faire croire entre autre que nous sommes dans l’ère écologique, tout est fait dans ses décisions pour vendre du chimique.
Mais le principe simple et naturel existe depuis des lustres :
Il s’agit tout simplement de la parois respirante, issue des caractéristiques des murs traditionnels massifs autorégulés qui permettent le passage de la vapeur d’eau de l’intérieur vers l’extérieur.
L’isolant doit posséder de bonnes propriétés hygroscopiques pour lui permettre d’absorber sans dommage aux caractéristiques techniques, les excédents ponctuels de vapeur d’eau, de les stocker au besoin en attendant de les restituer quand les conditions le permettent.
Simplement :
l’humidité produite par l’activité humaine suite aux réactions liées aux différences de température entre deux milieux correspond entre autre à :
– la respiration, entre la différence de température extérieure et intérieure au corps,
– la transpiration, qui en séchant ne fait que s’évaporer,
– la cuisson d’aliments, dégageant de la vapeur d’eau,
– les séchages de linges, de sol et bien d’autres qui également ne sont autres que l’évaporation de l’eau contenue sur ou dans les matières,
– l’hygiène corporelle, qui lors de la prise de douche produit de la vapeur d’eau (buée).
Ces phénomènes souvent non visibles à l’oeil le deviennent surtout lorsque les différences de température sont importantes, en périodes froides mais également en milieux confinés et mal ventilés.
Pour savoir si chez vous vous êtes dans ce cas, faites le point :
– vos vitrages, suintent-ils en période froide ?
– utilisez-vous des déshumidificateurs ?
Si oui, dans ce cas votre habitat respire mal, l’humidité reste à l’intérieur, l’air respiré est malsain, vous hébergez des millions de bactéries et votre santé peut être atteinte :
L’humidité relative conseillée, pour des raisons d’hygiène dans l’habitat, varie de 30 à 70 %. Ces pourcentages sont suffisamment bas pour ne pas engendrer de problèmes de moisissures dans les matériaux hygroscopiques.
Dans notre projet, la paille de lavande est un très bon régulateur hygrothermique (régulation de l’humidité sans dégradations des performances thermiques) :
Pour réaliser un mur respirant il doit être utilisé des matériaux perméants.
Plus un matériau est perméant, plus il permet le transfert de la vapeur d’eau.
La perméance permet d’évaluer le niveau de perméabilité à la vapeur d’eau d’un matériau homogène pour une épaisseur donnée. Elle caractérise la quantité de vapeur d’eau traversant un mètre carré de matériau en une heure pour une différence de pression d’un millimètre cube de mercure de part et d’autre des deux faces.
La perméabilité à la vapeur d’eau représente la quantité d’humidité traversant un mètre d’épaisseur de matériau par heure pour une différence de pression d’un millimètre de mercure entre les deux faces. Plus cette valeur est faible, moins le matériau laisse transiter la vapeur d’eau.
La résistance à la diffusion de vapeur d’eau représente la capacité d’un matériau à résister à la diffusion de vapeur d’eau.
Pour atteindre cet objectif et compte tenu du fait que pratiquement la totalité des isolants sont non hygroscopiques et que les matériaux composant les murs et les couvertures sont peu ou pas respirants, les normes imposent des pare-vapeur très peu perméants, donc pas respirants, qui par ailleurs ne servent à rien puisque pour rendre étanche à l’air et honorer le test à l’étanchéité à la pression, les normes obligent l’emballage de la construction par un « sac plastique ».
Par contre, l’isolation respirante prend en compte les qualités hygroscopiques qu’ont la plupart des matériaux naturels.
Le mur respirant a pour carractéristique principale la perméabilité à l’eau et à l’air qui entraîne l’élimination de l’humidité du fait d’une meilleure circulation et en l’occurence, la régulation de l’hygrométrie.
Paroi étanche répondant à la RT 2012 :
– imperméabilité à la vapeur d’eau,
– absence totale de régulation hygrométrique,
– obligation de l’installation d’une VMC,
Paroi respirante :
– absorbe et restitue l’humidité ambiante tout en laissant passer les excédents (régulation),
– évacue les toxiques tels le radon.
Cependant, pour être eficaces, les matériaux utilisés ne doivent en aucun cas être exposés aux intempéris (pluie).
Les points à ne pas négliger sont :
– les débords de toit importants pour protéger la façade des pluies et des éclaboussures. Cette mesure est complémentaire à celle de la protection contre l’effet du soleil dans l’habitat l’été (conservation de la fraîcheur) :
– mise en place d’une coupure de capilarité entre les parties maçonnées (fondations, dalles) et les parties construction (murs en bois, paille) pour faire barrage au phénomène de remontée des liquides provenant dans ce cas, du sol et migrant au travers des matériaux de construction :
– drainage, complété par la protection des murs de sous-bassement à la base des fondations pour enrailler les remontées capilaires :
– respect d’une hauteur entre le sol et les éléments de construction en bois ou paille (le DTU donne 20 cm au moins) pour éviter les contacts humides :
– accentuer les mesures sur les façades situées au Nord,
– éviter si possible les constructions en limite de propriété ne permettant pas les débords de toitures, ou les constructions avec toitures terrasses s’arrêtant dans le prolongement des murs de façades.
Cependant lorsque l’on ne peut pas faire autrement ou par choix architectural :
– faites avec la contrainte comme nous sur la façade nord, puisqu’en limite de propriété,
– ou alors faites vous plaisir.
Toutefois, imposez-vous une surveillance et un entretien plus suivis.
Pour calculer les valeurs thermiques des parois de toute construction, trois parois au contact avec l’extérieur sont à prendre en compte:
– le plancher,
– le mur de périphérie,
– la toiture.
Toutefois, les calculs qui suivent ne donnent pas la valeur pour l’ensemble du mur et les baies, mais uniquement la valeur du mur sans ouverture.
Dans notre projet, les murs Nord et Est ne possèdent aucune baie.
La réglementation thermique RT 2012 donne les valeurs à atteindre des parois donnant sur l’extérieur.
Dans notre projet:
l’épaisseur du plancher fait au total 33 cm:
– 1.4 cm d’OSB,
– 30 cm de paille de lavande,
– 2.1 cm de plancher sapin.
L’épaisseur du mur de périphérie fait au total 29 cm:
– 1.5 cm de bardage intérieur en pin,
– 25 cm de paille de lavande,
– 2.5 cm de bardage extérieur en douglas.
L’épaisseur de la toiture fait au total 48.5 cm:
– 2 cm de revêtement intérieur pin,
– 30 cm de paille de lavande,
– 1.5 cm d’OSB,
– 15 cm de terre végétale.
Ci-dessous les tableaux de calcul:
Dans ces calculs je n’ai pas pris en compte les éléments fins, tels le pare-pluie, pare-vapeur, membrane EPDM, etc…, l’influence de leur lambda n’ayant que très peu d’incidence en raison de leur très faible épaisseur.